Les chutes de hauteur : le point sur la situation actuelle, des conseils et des outils pour les éviter
Les chutes de hauteur constituent une des premières causes d’accidents du travail, notamment dans le BTP. Elles représentent 16 % des accidents et sont la première cause d’accidents graves et mortels (30 % des décès). Explications.
Les chutes de hauteur constituent une des premières causes d’accidents du travail, notamment dans le BTP. Elles représentent 16 % des accidents et sont la première cause d’accidents graves et mortels (30 % des décès). Explications.

Le constat
Les chutes de hauteur constituent une des premières causes d’accidents du travail, notamment dans le BTP où elles représentent 16 % des accidents et sont la première cause d’accidents graves et mortels (30 % des décès).
Les pouvoirs publics se sont emparés du sujet en organisant depuis 2014 une campagne de communication « travaux en hauteur, pas droit à l’erreur ». Chaque année, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), réalisent à la fois des réunions d’information et des accompagnements individuels auprès des chefs d’entreprises autour de trois axes d’actions : anticiper l‘organisation du chantier, choisir le bon équipement de protection et informer et former les salariés
Un bilan de cette mobilisation a été réalisé en 2018 avec des résultats encourageants : 5 400 actions de prévention, 5 805 salariés formés et 1 145 réunions d’informations. En 2019, l'OPPBTP a décidé de poursuivre la campagne plus spécifiquement pour les métiers de charpentiers couvreurs et les peintres vitriers où les chutes de hauteur sont très importantes.
Le point avec l’expert Yannick Gervais, chef de projets opérationnel au sein de l'OPPBTP
« Les acteurs du BTP ont accompli ces dernières années d’importants efforts pour faire progresser la gestion du risque de chute de hauteur. Les évolutions et les innovations techniques sont nombreuses. Les fabricants proposent des équipements plus légers et faciles à installer. L’usage des drones s’impose dans le secteur du BTP pour réaliser des relevés de cotes ou une opération de nettoyage/démoussage. J’encourage les artisans à prendre contact avec leur conseiller OPPBTP, pour réaliser gratuitement un diagnostic et un accompagnement sur les formations à suivre ou les évolutions techniques à mettre en œuvre. Pour un artisan, investir dans un échafaudage représente certes un coût important, mais le professionnel peut bénéficier d’aides financières de la CNAM. Il va surtout gagner en productivité, en temps d’intervention et en qualité de travail, et son personnel se sentira en sécurité, dans tous les cas, il s’y retrouvera. La situation sanitaire actuelle avec la COVID 19, ne doit pas faire oublier les autres risques dont les travaux en hauteur qui représentent toujours l’une des premières causes d’accidents graves et mortels juste derrière le risque routier. »
Un guide de bonnes pratiques
Le Comité régional d’orientation des conditions de travail (CROCT), en partenariat avec l’OPPBTP, a édité un guide de bonnes pratiques « Prévenir les risques de chutes de hauteur – Attention aux toitures en matériaux fragiles ». Dans bien des situations, il a été constaté que les accidents du travail surviennent sur des toitures fragiles : celles-ci sont constituées de matériaux opaques qui ne donnent pas l’impression de fragilité (plaque de fibres-ciment amiantées ou non, tôles rouillées, charpente vétuste…) ou de matériaux translucides (verres, lanterneaux…) dont la résistance n’est plus garantie avec le temps.