Proposer à ses salariés de participer à des séances d’échauffements musculaires avant leur prise de poste sur les chantiers est une pratique que certaines entreprises ont développé ces dernières années. L’idée est avant tout la prévention et la santé des salariés.

L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a voulu comprendre les raisons de ces pratiques, les bénéfices que l’entreprise et surtout ses salariés pouvaient en retirer ainsi que les limites d’une telle démarche. L’OPPBTP livre une analyse complète et ses conclusions dans une étude qu’il vient de publier, reposant sur des entretiens menés auprès d’entreprises et sur les enseignements des publications scientifiques.  

Quelles sont les grandes tendances de l’étude de l’OPPBTP ?

Une pratique bénéfique

Selon l’étude, les retours d’expérience des entreprises pratiquant l’échauffement musculaire sur leurs chantiers sont plutôt positifs puisque ces entreprises constatent le plus souvent des effets bénéfiques, comme la diminution des accidents « de la première heure » et le renforcement de la cohésion de l’équipe. Pour de nombreux salariés, cette pratique leur donnerait un sentiment de « bien-être général ».

Mais…

L’étude montre que les compagnons les plus jeunes sont le plus souvent volontaires pour participer aux séances de réveil musculaire alors que les plus âgés sont plus réticents.

Par ailleurs, leur bénéfice n’est pas démontré quant à la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) ou une influence positive sur des pathologies à moyen terme.

Les axes d’amélioration et recommandations préconisées par l’OPPBTP

L’OPPBTP préconise un certain nombre de points d’amélioration pour que la pratique de l’échauffement musculaire soit efficace et accepté par tous les salariés.

Pour faire adhérer l’ensemble des compagnons, quels que soient leur âge et leur capacité à effectuer les exercices proposés, l’organisme de prévention conseille un accompagnement particulier des salariés affichant des réserves sur cette pratique.

En outre, l’OPPBTP propose des outils pour construire un projet « Échauffements » et préconise d’intégrer cette pratique dans un plan d’action de prévention plus large portant aussi sur d’autres dimensions du travail et en partenariat avec les services de santé au travail.