4 mai 2024

La gestion des risques : l’exemple de l’incendie

En tant que chef d’une entreprise artisanale, vous avez pour objectif de pérenniser et de développer votre activité. Il arrive malheureusement que des évènements viennent perturber l’activité ou atteignent les biens de votre entreprise, avec parfois de graves conséquences. C’est le cas de l’incendie. Il est donc primordial de mettre en place une gestion des risques, notamment du risque incendie, comprenant des mesures de prévention et de protection ainsi qu’une analyse de l’environnement de votre entreprise. L’assureur est également votre partenaire dans cette gestion des risques. 

Le contexte

Toute entreprise, quelle que soit sa taille, peut être confrontée à des évènements qui peuvent perturber son activité (accidents de personnel sur le site de production ou sur la route, arrêt de production à la suite d’une panne ou d’un bris affectant les équipements de production, rupture de la chaîne d’approvisionnement…), ou atteindre ses biens (incendie, vol, malveillance, risques naturels, défaillance des équipements de production, perte de données informatiques…).

Ces évènements entraînent, parfois, un arrêt définitif de l’activité.

La gestion des risques est donc indispensable pour en réduire les impacts et assurer la continuité de l’activité.

La gestion du risque incendie

Parmi ces évènements, l’incendie se présente comme « le risque majeur », celui qui affecte le devenir économique d’une entreprise (fermeture des sites, destruction des locaux, dégradation de matériels, pertes d’exploitation, perte de clientèle…), la sécurité des personnes et de l’environnement.

Néanmoins, l’incendie est loin d’être une fatalité et chaque entreprise doit être en mesure de mettre en place les systèmes de prévention et de protection adaptés.

Mesures de prévention

Parmi les mesures de prévention, notons la formation du personnel, le respect de l’interdiction de fumer, la connaissance des produits dangereux (comburants et combustibles), la maîtrise des travaux par points chauds au travers du permis de feu, les vérifications périodiques des installations électriques et installations de sécurité, l’organisation des activités et des stockages (ségrégation des risques, éloignement des stockages extérieurs par rapport au bâtiment), ou encore la gestion des déchets.

Moyens de protection

Les moyens de protection visent à réduire la gravité d’un éventuel sinistre.

L’existence d’un mur coupe-feu limite la propagation du feu et facilite l’intervention des secours en toute sécurité. Des portes coupe-feu permettront, quant à elles, de maintenir le degré coupe-feu au niveau des ouvertures.

Au-delà de la présence d’extincteurs (indispensables dans toutes les entreprises), d’autres moyens sont à prévoir pour limiter l’impact d’un incendie. La mise en place d’une installation de détection incendie permet de révéler de manière précoce un départ de feu, à condition toutefois que l’information soit transmise et traitée le plus rapidement possible et renvoyée vers une station de télésurveillance P3 ou P5 [1]. Après la levée de doute, l’intervention doit être efficace et rapide.

Autre point d’attention, le stockage. Lorsque les hauteurs de stockage dépassent les trois ou quatre mètres, des robinets d’incendie armés (RIA) sont nécessaires. De même, en présence de produits inflammables, des postes d’incendie additivés (PIA) sont préconisés.

Lorsque les activités sont particulièrement exposées au risque d’incendie, une protection par une installation d’extinction automatique sera la meilleure solution.

Analyse de l’environnement de l’entreprise

L’environnement d’une entreprise peut être à l’origine ou favoriser le développement d’un incendie (présence de végétation, stockage de matières inflammables par un tiers à proximité), et en aggraver les conséquences (présence de voies ferrées ou routières, par exemple).

L’entreprise doit également prendre en compte l’exposition aux évènements naturels, comme le risque d’inondation.

Accompagner et conseiller les entreprises : le rôle de l’assureur

Le contrat d’assurance est le reflet de l’activité de l’entreprise, il doit être construit en fonction de son exposition aux risques et mis à jour lorsque cette dernière évolue.

Pour ce faire, l’entreprise peut s’appuyer sur ses partenaires, comme SMABTP, pour s’informer et mettre en œuvre les solutions adaptées à sa situation et à ses attentes. Les inspecteurs souscripteurs de SMABTP contribuent à l’établissement de la cartographie des risques de l’entreprise et apportent des réponses concrètes et pragmatiques.

C’est ainsi qu’une visite de risque peut être réalisée et, au travers des échanges et de l’analyse terrain, des recommandations et des préventions spécifiques proposées.

[1] Certification définie par le Centre National de Prévention et de Protection.