En juin, l’instabilité politique générée par la dissolution de l’Assemblée nationale française et la tenue d’élections législatives anticipées ont provoqué une hausse de l’écart de taux d’intérêt à 10 ans entre la France et l’Allemagne ainsi qu’un recul de la Bourse de Paris (- 6,4 %).

Taux d'intérêt

Du fait de sa situation politique, la France n’a pas profité de la baisse des taux d’intérêt à long terme qu’ont connu les États-Unis en juin (- 12 points de base) ainsi que l’Allemagne (- 16 points de base). Cette dernière a été portée par la multiplication des signes de ralentissement de l’économie américaine et renforçant la probabilité d’une prochaine baisse de son taux directeur par la Fed (probablement en septembre). En juin, le taux d’intérêt à 10 ans de la France a au contraire augmenté de 15 points de base, les investisseurs s’inquiétant du risque d’instabilité politique ainsi que d’une détérioration supplémentaire des finances publiques françaises (cf. rubrique Éclairage).

Actions

L’instabilité est restée essentiellement cantonnée aux actions françaises avec un net recul du CAC 40 au mois de juin (- 6,4 %) effaçant les gains enregistrés depuis le début de l’année tandis que l’Euro STOXX 50 n’a diminué que de 1,8 %. Le CAC 40 a néanmoins rebondi de 2,6 % la première semaine de juillet. A noter que les petites et moyennes capitalisations européennes ont, par ailleurs, subi une correction plus sévère que les grandes. Aux États-Unis, les actions ont été portées par les attentes d’assouplissement monétaire (+ 3,5 % pour le S&P 500). 

Matières premières

Le risque de propagation du conflit au Moyen-Orient continue de soutenir les cours des matières premières avec en particulier une montée des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais ainsi que la poursuite des attaques menées par les Houthis yéménites en Mer Rouge. Dans ces conditions, le prix du pétrole a rebondi au dessus de 86 $ le baril fin juin (+ 5,9 %) tandis que l’or a continué d’augmenter modérément à près de 2 340 $ l’once (+ 0,7 %).