Tassement différentiel entre une construction ancienne et son extension

Mis à jour le 12 octobre 2022

Nature de la construction

Extension en structure béton en prolongement d'une maison des années 60 avec fondations superficielles.

Le désordre

On a construit une extension en structure béton en prolongement d'une maison des années 60. Le système de fondation retenu est un ensemble de semelles filantes et de semelles ponctuelles.

Les fondations du nouveau pignon subissent un léger tassement et l'ensemble de la construction neuve pivote légèrement. Le joint de dilatation remplit son office mais l'écartement atteint presque deux centimètres au niveau du 1er étage.

Le diagnostic

Le terrain est en pente importante vers une rivière située en contre bas. Le long du pignon ancien, la construction neuve est fondée à la même profondeur que l'existant. A l'autre extrémité de l'extension, les semelles filantes et la semelle ponctuelle ne sont plus fondées sur la même couche de terrain que celle des fondations anciennes. Le tassement différentiel inévitable est aggravé par la différence de capacité portante des sols.

Ce qu'il aurait fallu faire

Aucune étude de sol (même simplifiée) n'a été menée. Une telle étude aurait conduit à descendre le niveau des fondations à une couche de « bon sol » plus profonde. Le tassement différentiel « normal » aurait été beaucoup plus faible et l'ouverture du joint de dilatation aurait été réduite. La configuration du terrain aurait due alerter les constructeurs sur la nécessité de pratiquer des investigations préalables.

Vue de l'extension prise depuis le terrain situé en contrebas.

:

Ouverture du joint de dilatation au niveau du plancher haut du rez-de-chaussée.

Fouille réalisée au niveau de la semelle isolée.

 

L'expert conseil : DENIS GAYOT