Surcharge d'un linteau en bois

Mis à jour le 14 octobre 2022

Nature de la construction

Création d'une baie en façade d'une maison ancienne, avec portique en chêne de forte section en reprise de sous-œuvre.

Le désordre

La menuiserie coulissante est bloquée par la déformation du linteau. Au-dessus, en combles une cloison portée sur le plancher de bois se fissure.

La flèche du linteau est de 6 mm et déforme d'autant la traverse haute de la menuiserie en aluminium. À terme le vitrage risque d'éclater et la stabilité de la charpente est menacée. Accessoirement le linteau et les poteaux en bois sont vrillés

Le diagnostic

Deux causes :

  • le linteau de 2 m de portée supporte l'extrémité d'une poutre constituant l'entrait bas d'une ferme et portant le plancher du comble. La charge concentrée est relativement importante et a été sous-estimée ;
  • le bois utilisé n'était pas sec lors de sa mise en œuvre. Or un bois « vert » présente une résistance mécanique bien moindre qu'un bois sec.

Ce qu'il aurait fallu faire

Bien sûr, il convenait surtout d'utiliser un bois sec à cœur, mais aussi de déterminer la section du linteau par un calcul préalable en fonction des charges à reprendre. La mise en œuvre d'une structure métallique aurait présenté moins de risque de déformation en œuvre.

Les images

La baie réalisée avec le portique de reprise en sous-œuvre,
en chêne massif.

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La règle en aluminium brute permet de mesurer la flèche
de la traverse haute de la menuiserie coulissante.

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La déformation du linteau provoque un affaissement de la
ferme portée par celui-ci, ce qui entraine une fissuration de
la cloison en combles.

 

L'expert conseil : PATRICK BEAUNIER