Soulèvement de dallage

Mis à jour le October 14, 2022

Nature de la construction

Un pavillon sur sous-sol général construit en zone humide et tourbeuse. Fondations par semelles béton 50x30 cm environ.

Le désordre

La photo prise en cours de chantier par le maître d'ouvrage laissait présager que les fondations sont inadaptées à la nature tourbeuse du sol. Le sondage de reconnaissance et l'étude de sol réalisée dans le cadre de l'expertise confirment l'étroitesse des semelles de fondations, et la présence de tourbe et de la nappe phréatique à 50 cm sous les fondations. En fait, les fondations inadaptées s'enfoncent peu à peu dans le sol.

La présence de gros blocs de craie dans la couche d'assise des fondations est la cause de la rupture de semelle sous la lézarde du refend.
Accessoirement, car sans rapport avec les désordres, il est noté que les fondations ne sont pas « hors gel » (70 cm de profondeur dans la région) au droit du sondage, à l'entrée du sous-sol.

Ce qu'il aurait fallu faire

Le site est notoirement tourbeux, de plus la carte le mentionne en toute lettre. La tourbe est très compressible. Le constructeur local aurait donc dû réaliser une étude géotechnique préalable en vue de déterminer le mode de fondation approprié et dimensionner celles-ci par le géotechnicien ou un bureau d’études techniques (BET). Certaines économies coûtent très chers !

Le site de construction s'appelle "La Tourbière". C'est un val notoirement connu pour la présence de sa tourbe exploitée au XIX siècle.

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Le dallage du sous-sol est bombé de 4 cm environ et fissuré parallèlement aux façades.

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Photo prise en cours de chantier par le maître d'ouvrage : les semelles ne semblent pas être suffisamment larges pour limiter la pression exercée sur le sol compressible.

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Le sondage montre que la semelle, de forme très irrégulière, mesure au maximum 50 cm de large. Elle n'est pas "hors gel" (70 cm de profondeur). Le sol d'assise contient des gros blocs de craie, cause de la lézarde du mur refend.

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La tourbe est à 50 cm sous la semelle, ainsi que la nappe phréatique. 

 

L'expert conseil : PATRICK BEAUNIER