Nouvelle chaudière et condensations

Mis à jour le 19 octobre 2022

Nature de la construction

Une maison individuelle construite dans les années 1960 avec chauffage central au gaz.

Le désordre

Le maître d'ouvrage fait remplacer sa chaudière à gaz classique par une chaudière à gaz basse température. Dans l'hiver qui suit, il constate l'apparition d'humidité puis de moisissures sur une cloison en cage d'escalier. L'intervention d'un couvreur pour parfaire l'étanchéité de la souche ne met pas fin au phénomène.

Le diagnostic

Une chaudière basse température rejette des gaz de combustion à une température inférieure à celle des chaudières classiques. En montant dans le conduit de fumées d'origine, les gaz se refroidissent et la vapeur d'eau qu'ils contiennent s'est condensée sur les parois internes.

Malheureusement ce conduit, un tuyau d'amiante ciment, a très mal été mis en œuvre. Les tronçons ne sont pas assemblés par emboîtement, mâle sur femelle, mais par scellement au mortier. Celui-ci déborde généreusement dans le conduit. Les eaux de condensation s'échappent donc du conduit par ces scellements, et tachent la cloison voisine à hauteur d'une traversée de plancher.

Ce qu'il aurait fallu faire

L'installation de toute nouvelle chaudière doit faire l'objet d'une vérification préalable de la vacuité et de l'étanchéité aux gaz du conduit de fumées réutilisé. Ce qui n'a pas été fait ici.

Le remplacement d'une chaudière classique par une chaudière basse température accroit le risque de condensations dans le conduit de fumées. Il est donc préconisé par le DTU 61.1 « Installation de gaz, cahier des charges, instruction relative aux aménagements généraux », de tuber préventivement ce conduit.

Les images

La chaudière gaz basse température mise en œuvre au sous-sol.

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Les dommages occasionnés par les eaux de condensation qui se sont échappées du conduit de fumées.

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Le bourrage de mortier saillant entre les tronçons des tuyaux d'amiante ciment, révélé lors de la dépose de la souche pour pouvoir tuber.

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Le tubage mis en oeuvre en réparation.

 

L'expert conseil : PATRICK BEAUNIER