Infiltrations par couverture zinc

Mis à jour le 21 octobre 2022

Nature de la construction

Couverture d'un collectif en feuille de zinc à joints debouts sur voligeage jointif. 

Le désordre

Nous constatons en cueillie de plafond d'un séjour des traces d’humidité affectant la peinture du plafond. Des tâches consécutives à des infiltrations sont également visibles sur le mur, les plinthes et le sol du séjour. 

Le diagnostic

Le mur du logement comporte sur sa face extérieure une descente EP avec boîte à eau. Il n’est prévu aucun trop-plein sur la partie de couverture située au-dessus du logement.

Une mise en charge du chéneau (qui présente une contre pente) par temps très pluvieux est possible avec pénétration d'eau sous la couverture en zinc.

De plus, nous constatons la présence de flaches sur la couverture zinc, témoignant de contre pentes. Les pentes mesurées en couverture sont inférieures à 5 % (de l’ordre de 3 %).

Ce qu'il aurait fallu faire

La mise en œuvre de la couverture zinc doit respecter les pentes minimales de 5 % prescrites dans le DTU 40.41 - 3.2.

Concernant l’absence de trop-plein, il s’agit de non conformités au DTU 60.11 - 4 et au DTU 40.5 - 5.4. Ce dernier, traitant des évacuations des eaux pluviales, précise clairement que tout chéneau doit impérativement comporter un orifice de trop-plein afin que l'eau ne s'introduise pas par les rives en cas d'obstruction totale ou partielle de l'orifice d'évacuation. Par ailleurs, le diamètre du trop-plein doit être au moins égal à celui de la descente d'eaux pluviales.

Les images

Vue du chéneau avec contre pente et couverture zinc
à pente insuffisante.

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Il n'existe qu'une descente eau pluviale sans
trop-plein complémentaire.

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Vue des dommages intérieurs.

 

L'expert conseil : BERTRAND DE HEDOUVILLE