Rénovation d'un manoir avec remplacement de portes extérieures en frêne.

Les lames (34 mm d'épaisseur) sont assemblées par rainures et languettes. Deux barres de raidisseur sont prévues par vantail (assemblage à clef). Une lasure fluide satinée a été appliquée sur les vantaux (une couche en atelier et au moins une couche in situ).

Chaque vantail présente un important gonflement dans son plan (déformation des lames se traduisant par un cintrage d’ensemble de la face du vantail). Les lames ne présentent pas de tuilage à proprement parler mais des " flèches de face ".

Le phénomène constaté est symptomatique d’une succession de retrait et gonflement. Le jeu du bois est censé être minimal dès lors que son humidité d’équilibre lors de la pose se situe au milieu de la fourchette de variation de l’équilibre hygroscopique du bois. Cet équilibre est défini en fonction de la température et du pourcentage d’humidité relative de l’air.

La cause des désordres est liée à un équilibre hygroscopique du bois lors de la mise en œuvre vraisemblablement très éloigné de l’équilibre obtenu par les caractéristiques (température et % humidité relative de l’air) en période humide. Les désordres sont d’autant plus accentués que le frêne reste un bois à fort retrait. Les portes sont raidies par deux traverses assemblées à la clef. Un raidisseur en écharpe reliant ces deux traverses aurait certainement atténué le phénomène. 

Veiller à mettre en œuvre un bois dont l'humidité soit située au milieu de la fourchette de variation d'équilibre hygroscopique.

Utiliser un bois moins sensible au retrait (bois exotique par exemple) et disposer des raidisseurs complémentaires (en écharpe par exemple) au regard des dimensions des vantaux. 

Vue générale des vantaux (porte en frêne).

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Mise en évidence du cintrage du vantail.

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Importantes flèches de face visibles sur tous les vantaux.

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Assemblage à queue d’aronde. Il manque un raidisseur en écharpe.

L'expert conseil : BERTRAND DE HEDOUVILLE