Fléchissement excessif d'une poutre porteuse de plancher bois

Mis à jour le 17 octobre 2022

Nature de la construction

Reprise en sous-œuvre d'un plancher bois existant.

Le désordre

Réhabilitation d'une maison ancienne par suppression de certains murs porteurs au rez-de-chaussée et mise en place d'une poutre en chêne de 22 x 32 cm sur 6,40 m de portée, destinée à supporter le plancher existant et les cloisons de l'étage.

Fléchissement de 5 cm de la poutre maîtresse en chêne, d'où vide de 5 cm sous cloisons de l'étage et fissuration de certaines d'entre elles.

Le diagnostic

Ce fléchissement excessif, et hors tolérances admises par les DTU, résulte de l'utilisation d'une poutre de section notoirement insuffisante. Compte tenu de la portée entre appuis et des charges à reprendre par cette poutre, une note de calcul établie après survenance des désordres démontre que la section de la poutre aurait due être de 30 x 42 cm (au lieu des 22 x 32 réalisés à la pose).

Outre l'insuffisance de section, le phénomène est aggravé par un amaigrissement important de la poutre (de 5 à 6 mm en périphérie), résultant de l'utilisation de bois présentant une humidité excessive lors de la mise en œuvre (séchage accéléré en place sous l'effet du chauffage des locaux).

Ce qu'il aurait fallu faire

Dans ce cas de portée importante (6,40 m), il aurait été nécessaire de faire calculer la section de la poutre par un bureau d’études techniques spécialisé en charpente bois, avant mise en œuvre.

Utiliser également un bois suffisamment sec en se conformant au DTU 31.1 relatif aux charpentes et escaliers en bois.

Poutre maîtresse porteuse et poutres secondaires décoratives.

:

Amaigrissement de la poutre maîtresse.

:

Vide de 50 mm sous cloisons de l'étage.

 

L'expert conseil : HUBERT BOSSHARDT