Effondrement d'un plancher bois

Mis à jour le 14 octobre 2022

Nature de la construction

Réhabilitation légère dans un petit collectif à ossature bois datant du XVème siècle.

Le désordre

Les travaux de réhabilitation consistaient à mettre à nu les structures intérieures en retirant les revêtements, les doublages et les cloisons légères non porteuses. À ce stade des travaux, aucune intervention n'était prévue sur les structures bois porteuses.

Lors du démontage d'une cloison intérieure non porteuse, le plancher au-dessus de cette cloison s'est effondré entrainant une partie de la façade sur rue et repoussant un des pignons.

L'ensemble a pu être rapidement étayé et stabilisé afin d'éviter toute poursuite d'effondrement.

Le diagnostic

Le bâtiment est très ancien. Les structures se sont largement déformées au cours du temps, et les cloisons réputées non porteuses recevaient en fait en partie la surcharge apportée par le plancher haut. Ce plancher prenait donc partiellement appui sur cette cloison qui s'opposait en fait à sa flexion.

Le fait de retirer cette cloison a permis la libération de la flèche du plancher. Les appuis du sommier central ont subi une rotation brutale. Ces appuis, en mauvais état, n'ont pas résisté à cette rotation, entrainant l'effondrement. Il convient de noter par ailleurs que la mauvaise qualité de ces assemblages n'était pas visuellement perceptible puisqu'ils étaient pour la plupart colmatés au plâtre !

Ce qu'il aurait fallu faire

Pour ce type de bâtiment ancien, un diagnostic préalable par sondage des structures en bois et de leurs assemblages est toujours nécessaire avant tout travaux y compris des travaux qui peuvent paraître structurellement anodins. Les descentes de charges sur ce type d'immeuble ne sont effectivement pas toujours celles que l'on attend.

Pour toute démolition « légère » de cloisons non porteuses sous plancher, il convient par ailleurs d'intervenir systématiquement en étayant les planchers.

Les images

Vue générale.

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Assemblages plâtrés.

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Le sommier du plancher supérieur.

 

L'expert conseil : LOIC DRILLET