
Défaut de calcul d'un conduit de fumée
Nature de la construction
Immeuble collectif d'habitation dont la chaufferie collective a fait l’objet d’une rénovation, avec pose d’un conduit de fumées métallique extérieur.
Le désordre
Très rapidement après sa pose, le conduit de fumées a présenté extérieurement des signes de corrosion puis, des perforations laissant échapper les gaz de combustion. La partie inférieure du conduit est la plus concernée.
Le diagnostic
La chaudière est du type à basse température et rejette donc des gaz de combustion tièdes. Le conduit de fumées extérieur est lui du type simple paroi, sans aucune isolation thermique.
Les gaz de combustion se refroidissent donc rapidement en s’élevant dans le conduit de cheminée et se condensent sur les parois intérieures.
Ces condensats chargés d’acides provoquent alors la corrosion du métal de qualité inappropriée pour cet usage.
Ce qu'il aurait fallu faire
Tout conduit de fumées doit être isolé thermiquement lorsqu’il est disposé à l’extérieur ou traverse des volumes non chauffés.
Le matériau constituant ses parois doit être compatible avec la nature et la température des gaz de combustion, tout particulièrement s’il y a un risque de condensations dans le conduit.
Il convient de se référer à la norme NF P 51-201-1 (DTU 24.1) « Travaux de fumisterie règles générales ».
Les images

En parties hautes du conduit les traces d’oxydations sont peu prononcées.
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En parties basses les phénomènes d’oxydations sont flagrants au niveau des assemblages entre éléments de conduit de fumées.
L'expert conseil : JEAN-MICHEL CATUSSE-BAZET