Gymnase en zone rurale avec dallage béton sur terre-plein et revêtement de sol continu en résine.

Dans les années qui ont suivi l'achèvement des travaux, quelques petites cloques sont apparues en revêtement de sol. Elles ne sont pas suffisamment importantes pour gêner sérieusement les utilisateurs (scolaires et sportifs amateurs) mais le maître d'ouvrage craint, à juste titre, une aggravation dans les années à venir.

Le percement des cloques montre qu'elles contiennent de l'eau. Cette eau ne peut provenir que du sol puisque le revêtement de sol en résine est étanche et c'est elle qui provoque les désordres. Il ne s'agit pas d'eau de gâchage du béton puisque le cloquage n'est pas apparu à bref délai après réalisation du revêtement de sol et n'est pas généralisé.

Le dallage est réalisé sur un film de polyane, conformément aux règles professionnelles en vigueur à l'époque des travaux. Mais ce film n’est pas étanche car il est constitué de lés non soudés entre eux.

Il n'y a pas de réseaux enterrés sous le dallage qui pourraient être fuyards.

L'examen des abords immédiats du bâtiment révèle que les eaux de ruissellement à la surface du sol sont malencontreusement concentrées le long de la façade arrière. Et une canalisation d'eaux pluviale, affleurant à la surface du sol, a été cassée et déverse ses eaux sur le sol.

Les eaux de pluies s'infiltrent dans les couches superficielles des sols extérieurs, migrent sous les longrines et se répandent dans les couches d'assise du dallage béton. Elles parviennent ainsi sur le film de polyane et remontent ensuite sous forme vapeur par les joints de retraits réalisés dans le dallage béton, jusque sous le revêtement de sol en résine. A ce moment, la vapeur se condense en eau, le gymnase étant peu ou pas chauffé.

Le bâtiment comportant un dallage sur terre-plein et un revêtement de sol étanche à la vapeur d'eau, il convenait de prendre des dispositions pour qu'ils restent au sec.

Il fallait donc recueillir et évacuer les eaux de ruissellement des sols extérieurs, soit par des mouvements de sols appropriés soit par un drainage périphérique raccordé sur un puits d'infiltration. Bien entendu, les canalisations d'eaux pluviales n'auraient pas dû être posées à la surface du sol, ou alors protégées des chocs.

Actuellement la NF P 11-213 (DTU 13.3) interdit la mise en œuvre de polyane sous dallage de ce type de bâtiment. La mise en œuvre de revêtements de sol étanches à la vapeur d'eau nécessite donc la réalisation d'une barrière étanche sur le dallage. Il convient de se référer aux cahiers des charges et aux normes DTU spécifiques au revêtement de sol posé. Les produits utilisés pour réaliser cette barrière étanche relèvent à ce jour de la procédure de l'avis technique.

Des chapelets de petites cloques sont apparus à la surface du revêtement de sol en résine.

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Lorsque l'on perce ces cloques de l'eau en sort.

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Les abords concentrent les eaux de ruissellement de surface tout contre le bâtiment.

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Une canalisation d'eaux pluviales, posée à la surface du sol, est cassée et répand ses eaux sur le sol tout près du bâtiment.

L'expert conseil : PATRICK BEAUNIER