
Attaque parasitaire (mérule) après rénovation de façade
Nature de la construction
Rénovation de façade sur un ancien bâtiment en maçonnerie de pierre, fortement exposé au vent et à la pluie.
Le désordre
Postérieurement à des travaux de rénovation de façade en enduits à base de liants hydrauliques, les premiers signes d’infiltrations au sein du bâtiment sont apparus sur la boiserie en habillage d’allège d'un étage, lors de fortes pluies accompagnées de vents violents.
La dépose de la boiserie a permis de constater une présence de mérule (champignon lignivore) affectant le solivage bois ancré dans la maçonnerie (bois de consistance cassante se clivant suivant 3 plans rectangulaires comme du bois carbonisé) en diminuant irrémédiablement la résistance mécanique du bois.
Le diagnostic
Les facteurs bien connus de prolifération de la mérule sont une humidité du bois de 30 % à 40 % (optimum 35 %) et une température de 5° à 26° C (optimum à 21° C). La croissance est favorisée par une atmosphère confinée et par l’obscurité (ce qui est le cas pour l’arrière des boiseries et le plancher bois du présent appartement).
Les infiltrations sont la conséquence de défaut de calfeutrement de menuiserie, de fissuration de solin ciment et de joints de maçonnerie apparente (notamment des linteaux) de qualité très inégale et dont l'hydrofugation prévue dans le cadre des travaux de rénovation de façade n'est pas pérenne.
Ce qu'il aurait fallu faire
La rénovation de l'enduit de façade nécessite un soin tout particulier dans l'appréciation du support. Il convient par exemple de vérifier l'étanchéité des joints apparents des maçonneries au voisinage direct des arrêts d'enduit. Le devoir de conseil du ravaleur peut s'étendre sur l'état des joints de calfeutrement des menuiseries existantes. Le ravaleur devait par ailleurs attirer l'attention du maître d'ouvrage sur la nécessité de renouveler régulièrement l'hydrofugation des entourages en pierres des baies confiée dans son marché d'origine.
Les images

Attaque parasitaire (mérule) sur plancher côté façade.
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Joint dégarni du linteau maçonné.
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Fissuration du solin.
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Fissuration de la pierre.
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Arrêt d'enduit défaillant.
L'expert conseil : BERTRAND DE HEDOUVILLE