Assurance vie ou PER : quelle solution choisir ?
L'assurance vie et le Plan d’Épargne Retraite constituent deux solutions d’épargne différentes mais qu’il peut être intéressant de combiner
L'assurance vie et le Plan d’Épargne Retraite constituent deux solutions d’épargne différentes mais qu’il peut être intéressant de combiner
1- Quelle différence entre une assurance vie et un Plan d’Épargne Retraite Individuel ?
1- Quelle différence entre une assurance vie et un Plan d’Épargne Retraite Individuel ?
L’assurance vie et le PER individuel (Plan d’Épargne Retraite Individuel) constituent deux solutions d’épargne comparables du point de vue de la gestion d'actifs, avec la possibilité d’accéder à une grande variété de supports d’investissement, de disposer d’une grande souplesse sur la manière d’épargner et de bénéficier d’avantages fiscaux.
Ces deux formes d’épargne ne doivent pas, cependant, être opposées. Elles peuvent au contraire se compléter. Il peut en effet être intéressant de disposer à la fois d’une assurance vie et d’un PER Individuel, pour préparer, sur le long terme, sa retraite, tout en se constituant une épargne de précaution mobilisable à tout moment.
Ces deux produits d’épargne disposent en effet de leurs spécificités et intérêts propres. Ainsi :
- le PER Individuel permet une économie d'impôt sur le revenu liée aux sommes épargnées chaque année (dans les limites et plafonds fixés par la réglementation en vigueur). En contrepartie de cet avantage, l'épargne est bloquée jusqu'à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé(1)) et les gains seront imposés au moment de la retraite ;
- l'assurance vie, de son côté, offre l’opportunité de se constituer une épargne qui reste disponible à tout moment, avec une imposition avantageuse en cas de retraits des sommes épargnées, dès lors que le contrat a été ouvert au moins 8 ans auparavant.
2- Épargner simultanément avec une assurance vie et un PER Individuel
2- Épargner simultanément avec une assurance vie et un PER Individuel
Il est très intéressant de composer avec ces deux modes d’épargne. La répartition optimale entre PER Individuel et assurance vie dépendra de plusieurs paramètres : âge de l’assuré, horizon de placement et projets qui y sont associés, et niveau d'imposition.
D’une manière générale on peut retenir que :
- les jeunes actifs auront plutôt intérêt à privilégier d’abord une assurance vie, pour conserver l’accès immédiat à leur épargne en fonction de leurs projets ;
- les ménages, avec la progression de leurs revenus, pourront ensuite se doter d’un PER Individuel en complément de leur assurance vie ;
- enfin, les actifs entrés dans la dernière partie de leur carrière professionnelle, disposant généralement de revenus plus élevés et en l’absence de besoin immédiat de liquidités, auront tout intérêt à privilégier des versements sur leur PER Individuel pour bénéficier, dans les limites et plafonds fixés par la réglementation en vigueur, de la déduction fiscale, et d'affecter le reste de leur capacité d'épargne sur un contrat d'assurance vie.
3 - Comparatif : les caractéristiques de l’assurance vie et du Plan d’Épargne Retraite Individuel
3 - Comparatif : les caractéristiques de l’assurance vie et du Plan d’Épargne Retraite Individuel
| Caractéristique | Assurance vie | Plan d'Épargne Retraite Individuel (PER Individuel) |
|---|---|---|
| Objectif | L’assurance vie permet de se constituer une épargne disponible à tout moment (épargne de précaution, financement d’un futur projet, constitution d’un complément de retraite…) ou de prévoir la transmission de son patrimoine au(x) bénéficiaire(s) de son choix. | Le PER Individuel vise à épargner en vue de disposer d’un complément de retraite. |
| Durée et disponibilité de l’épargne |
La durée du contrat est librement choisie par l’adhérent. Les retraits (appelés « rachats ») sont possibles à tout moment. |
L’épargne est bloquée jusqu'à la retraite. Les retraits sont possibles uniquement à la retraite ou dans certains cas spécifiques prévus par la réglementation en vigueur (achat de la résidence principale, décès du conjoint, invalidité, surendettement, expiration des droits à l’assurance chômage, cessation d’activité non salariée suite à un jugement de liquidation judiciaire). |
| Fiscalité des versements | Pas de déduction fiscale sur les sommes épargnées. |
Les versements effectués durant l’année peuvent être déductibles du revenu imposable de la même année, (dans les limites et plafonds fixés par la réglementation en vigueur). |
| Gestion et placement de son épargne | L’assuré peut opter pour une gestion libre de son épargne ou déléguer la gestion de celle-ci à son assureur. Les sommes peuvent être investies dans différents types de supports d’investissement (support en euros et/ou unités de compte). |
L’assuré peut opter pour une gestion libre de son épargne ou retenir la solution d’une gestion pilotée à horizon retraite. Les sommes peuvent être investies dans différents types de supports d’investissement (support en euros et/ou unités de compte). |
| Fonctionnement au terme du contrat | Si le souscripteur est en vie au terme du contrat, l’assureur lui restitue l’épargne constituée, sous la forme d'un capital ou d’une rente viagère. | Si le souscripteur est en vie au terme du contrat, l’assureur lui restitue l’épargne constituée, sous la forme d'un capital ou d’une rente viagère (pas de possibilité de restitution sous forme de capital pour l’épargne transférée d’un PER obligatoire). |
| Fiscalité supportée par l’assuré à la fin du contrat | Pour les contrats ouverts après le 27 septembre 2017, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire dont le taux varie selon la durée de placement et le montant des versements (imposition plus élevée pour les retraits avant 8 ans et pour les retraits après 8 ans, si les sommes versées sur un ou plusieurs contrats d’assurance vie dépassent au total 150 000 €). Pour les contrats de plus de 8 ans, les rachats (retraits) partiels exonérés d’impôt sont possibles, dans la limite d’un abattement annuel. |
Selon le mode de sortie (récupération du capital ou versement d’une rente), le mode d’imposition diffère. |
| Fonctionnement en cas de décès de l’assuré | Si l’assuré décède, le capital est versé au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), ou, à défaut, entre dans sa succession. | Si l’assuré décède, le capital est versé au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), ou, à défaut, entre dans sa succession. |
| Fiscalité sur la transmission du patrimoine | Pour les primes versées avant les 70 ans de l’assuré Pour les primes versées sur le contrat d’assurance vie avant les 70 ans de l’assuré, chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 € sur les droits de succession. Au-delà, le capital est soumis à un prélèvement de - 20 % pour la fraction du capital comprise entre 152 500 € et 852 500 €, et de - 31,25 % pour la fraction du capital supérieure à 852 500 €. Pour les primes versées après les 70 ans de l’assuré Pour les primes versées sur le contrat après les 70 ans de l’assuré, les bénéficiaires se partagent un abattement global de 30 500 € sur les droits de succession. La fraction supérieure à 30 500 € est soumise aux droits de succession. Les règles applicables dépendent principalement du lien de parenté entre l'assuré et le bénéficiaire. Certains bénéficiaires (conjoints, partenaires de PACS…) sont exonérés de droits de succession. |
La fiscalité en cas de décès est déterminée par l’âge qu’avait l’assuré au moment de son décès. Si l’assuré décède avant ses 70 ans Les sommes reçues par chaque bénéficiaire du plan sont soumises, pour la part qui excède 152 500 €, à un prélèvement de 20 %, porté à 31,25 % au-delà de 700 000 €. Les capitaux constitutifs des rentes viagères versées peuvent échapper à ce prélèvement, sous certaines conditions. Si l’assuré décède après avoir atteint 70 ans Les sommes reçues par chaque bénéficiaire du plan sont soumises aux droits de succession, après déduction d’un abattement de 30 500 €, à partager entre tous les bénéficiaires. Si l’un d’eux est exonéré de droits de succession, l’abattement de 30 500 € est réparti uniquement entre les autres bénéficiaires. Certains bénéficiaires (conjoints, partenaires de PACS…) sont exonérés de droits de succession |
| Pour en savoir plus | Assurance vie BATI épargne de SMABTP | PER Individuel de SMABTP |
(1) Dans les cas limitatifs prévus par l’article L.224-4 du code monétaire et financier.
Ces informations sont fondées sur la réglementation en vigueur le 01/06/2025 et ne constituent pas un conseil ou un avis juridique ou fiscal. Celles portant sur la fiscalité ne sont qu’une présentation simplifiée du régime applicable aux personnes physiques ayant leur domicile fiscal en France.
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