L’endométriose au travail : un défi au quotidien
L'endométriose, une maladie gynécologique chronique touchant environ une femme sur dix en âge de procréer, demeure souvent méconnue voire taboue dans le milieu professionnel. Les femmes œuvrant dans le secteur du BTP, où la rigueur physique est essentielle, font face à des défis particulièrement complexes liés à cette maladie.
L'endométriose, une maladie gynécologique chronique touchant environ une femme sur dix en âge de procréer, demeure souvent méconnue voire taboue dans le milieu professionnel. Les femmes œuvrant dans le secteur du BTP, où la rigueur physique est essentielle, font face à des défis particulièrement complexes liés à cette maladie.
Comprendre l'endométriose
Avant d'aborder les implications spécifiques au travail, il est crucial de comprendre cette maladie. Elle se caractérise par la croissance anormale de tissu similaire à la muqueuse utérine en dehors de l'utérus, provoquant des symptômes tels que des douleurs pelviennes, des règles abondantes et des difficultés à concevoir. Tous ces symptômes peuvent avoir des répercussions au travail, notamment des arrêts maladie réguliers.
Impact sur la vie professionnelle
Travailler avec l'endométriose constitue un défi quotidien. Les douleurs chroniques, la fatigue et les complications possibles peuvent altérer la productivité et le bien-être émotionnel des femmes du BTP. La sensibilisation au sujet de cette maladie au travail est cruciale. Encourager un dialogue ouvert, fournir des informations précises et combattre les stigmates contribuent à créer un environnement de travail favorable. Des solutions telles que le télétravail, l'adaptation du poste de travail et le mi-temps thérapeutique peuvent améliorer les conditions de travail pour mieux gérer la maladie.
À noter qu'une employée atteinte d'endométriose peut demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Prise en charge de l’endométriose
En 2022, une stratégie nationale de lutte contre la maladie a été mise en place, comprenant :
- la recherche médicale et l'innovation, dont l'EndoTest, un test salivaire permettant un diagnostic en quelques jours, développé par un laboratoire français ;
- la mise en place de filières territoriales adossées à des centres de référence permettant une prise en charge de qualité des femmes, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique ;
- la réduction du retard de diagnostic : amélioration de la détection de l'endométriose par les médecins de santé scolaire, les médecins libéraux et les radiologues ;
- une meilleure prise en charge de la douleur.
L’endométriose est désormais considérée comme une affection de longue durée (ALD31) et prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale.